Un livre qui explique mieux que tout manuel, le marketing de la différence contre le marketing de la supériorité. Un groupe qui n’a pas le meilleur batteur, mais un batteur indispensable au son qu’ils veulent, un groupe qui expulse de son corps les membres qui ne comprennent pas qu’ils sont vedettes parce que le groupe existe, et que c’est bien le groupe qui les a fait vedettes. Un groupe fier de ses actifs, les riffs, songs by Jagger- Richards,  le design et la langue, Sticky Fingers, le mythe, un style, une scénographie. Contre toute convention, une guitare ou on ne joue que sur 5 cordes,accordées directement sur un accord que l’on peut donc jouer à vide, donnant des riffs n’appartenant qu’aux Rolling Stones.Un groupe qui a compris ce qu’un positionnement apportait, l’anti Beatles, un groupe qui avait un projet propre, transmettre l’amour du blues et faire connaitre ces musiciens américains incroyables.

La question de la durabilité trouve ses réponses dans ces deux livres passionnants. On y touche du doigt la différence entre revendiquer et être. Etre par son militantisme, son histoire, ses cohérences, ses conventions, ses révolutions.

Fréquenter l’art rend plus fort quand on en vient à devoir être créatif, conceptuel, et singulier. On comprend ici la force du crédo Nothing is impossible, et on sent  la puissance que donne l’insularité et le besoin de rayonner, et on touche du doigt pourquoi Creativity comes from the edge comme le définit kevin Roberts, digne troisième frère Saatchi.

L’echec comme apprentissage, et le succès à court terme comme leurre. La magie d’un modèle visionnaire qui réinitialise toute une industrie, est difficilement soluble dans le marketing de la valeur ajoutée à recettes. Coca Cola n’a pas vascillé, et Apple ne s’est retrouvé que quand il a réactualisé son rêve fondateur.

Colbert, Louis XIV et au delà d’une biographie comprendre les fondements de ce que seront les débuts du luxe à la française.