C’est très étonnant de s’interroger sur la place de l’industrie sur le net. Cela permet de comprendre la tension qui existe entre le monde « d’hier » et celui d’aujourd’hui. Le net c’est le monde de l’économie de l’immatériel, contributive, c’est le lieu où est mis en question le modèle industriel.
Donc l’industrie française y est mal à l’aise. Quand on tape industrie française sur Google, on nous parle de survie. http://www.google.fr/search?client=safari&rls=en&q=industrie+française&ie=UTF-8&oe=UTF-8&redir_esc=&ei=bfF5Te_cD8qYhQfkzZTjBg
Et on a des images industrieuses. http://www.google.fr/images?client=safari&rls=en&q=industrie&oe=UTF-8&redir_esc=&um=1&ie=UTF-8&source=og&sa=N&hl=fr&tab=wi&biw=1422&bih=726 L’industrie semble avoir manqué l’émergence des industries numériques alors qu’elle avait inventé la carte à puce et le minitel. Elle a connu des succès, Airbus, TGV, Ariane, mais l’actualité de la toile semble ne se souvenir que des revers commerciaux, http://www.google.fr/search?hl=fr&client=safari&rls=en&sa=X&ei=gTd5TZ-KCY24hAeTw6nig&ved=0CBgQvwUoAQ&q=eurotunnel+alstom&spell=1 quand la Franc emonbtre qu’elle ne sait pas perdre.
La dynamique semble être passée du coté du numérique. Internet, c’est un monde ou il n’y a pas la trinité, création, production, assemblage, mais des contributeurs en réseau, qui partagent la capacité de production. Les représentations de l’industrie c’est une vie organisée en trois temps, formation, travail, retraite, et ça cela ne veut plus rien dire. Ce clash entre un monde qui a basculé et le monde industriel, il est donc inévitable que le web en soit la vitrine.
Pourtant l’industrie c’est de la conception, ce sont des systèmes incroyables, le web relate ces épopées, mais l’industrie en temps que telle ne le récupère pas.
On parle bien sur de sagas incroyables, de la construction d’un barrage en Chine http://www.linternaute.com/savoir/grands-chantiers/06/dossier/barrage-trois-gorges/1.shtml et quand on déplace 1,3 million de personnes sur le Yang Tzé, c’est de l’ingénierie. Dans Ingenierie, il y a génie, mais parce qu’il n’y a pas de Google français, pas assez de recherche dans les écoles, de brevets déposés, et bien les jeunes français ne veulent pas faire d’écoles d’ingénieurs et on s’en lamente et pétitionne sur le web. http://www.collectif-papera.org/spip.php?article925
Alors Des gens cherchent ce mariage entre l’industrie et le cognitif sur le web. Par exemple, Ars Industrialis, crée par Bernard Stiegler s’intéresse aux industries de programme, aux technologies de l’esprit, et s’emploie à trouver les conditions de cette fusion. Des systèmes qui seraient ouverts, contributifs. http://arsindustrialis.org
Ca veut dire quoi ouvert ? Un système ou serait mis sous goudron et plumes, celui qui oserait encore écrire, que « pour la première fois dans l’histoire d’EDF, qu’un HEC (Henri Proglio) qui ait pris la présidence de notre géant de l’énergie et du nucléaire, qui depuis 1946 a eu 8 patrons Polytechniciens (dont 5 X-Ponts) donne le blues ». http://www.collectif-papera.org/spip.php?article925