6 octobre 2010

The observers- Les observateurs.

France 24 encore, une chaîne vraiment intéressante, depuis près de 3 ans,  Les Observateurs. Cela  pousse la logique de Rue 89 vraiment à fond,  c’est une émission participative et un site participatif qui couvrent l’actualité internationale au travers des témoignages directs d’Observateurs, tous les contenus publiés sur ce site viennent d’amateurs mais ils sont sélectionnés, vérifiés, traduits et expliqués par des journalistes de France 24.

Ce site est également un espace de dialogue entre des internautes passionnés par l’info internationale – les « amis » et les « Observateurs » – et les journalistes de France 24.

Tout le monde peut s’inscrire sur le site et devenir un « ami » de France 24.

Une fois inscrit sur le site en tant qu’ami, vous pourrez être contacté par la rédaction pour devenir un Observateur de France 24, c’est-à-dire l’un de nos contacts privilégiés dans une zone géographique (ex : l’un des Observateur à La Havane) ou sur une thématique particulière (ex : l’un des Observateurs pour le cinéma).

Les  Observateurs sont vos yeux aux quatre coins du monde.

Certains témoignages publiés sur ce site sont rédigés par nos Observateurs eux-mêmes. D’autres sont des retranscriptions de conversations téléphoniques avec nos journalistes.

C’est à suivre de très près, une tentative de fusion parfaite entre UGC et responsabilité éditoriale.

30 septembre 2010

One Billion

Les images règnent. Elles ont gagné le combat du sens. Elles sont les accélérateurs du cognitif et son vecteur. Des grottes de Lascaux à l’I Pad, seule notre culture du livre nous empêche d’en profiter pleinement, de le théoriser et d’en récolter toute sa fertilité. Les anglo saxons ont plongé dans état de fait,  leur part dans la philosophie universelle, de Locke et Hume en grand Bretagne au 17ème siècle, à Rorty aux états- unis au 20ème siècle, est sans surprise le pragmatisme, et ils se moquent aujourd’hui de la perte de sens de certains signifiants.

Le premier d’eux, le nombre, et sa folie irrémédiable. En France, Edouard Tetreau publie 20 000 milliards de $ chez Grasset, en 1970 Hendrick Hertzberg, l’editor du New Yorker, publie One Billion, le livre des nombres et des chiffres ; le livre est réédité dans une version ou le design est roi, 5000 points sur 200 pages, et de temps en temps le point prend un sens par la révélation de chiffres clés, contribution du design à des  chiffres qui donnent le tournis et n’ont plus de sens concret, poussant à l’abstraction et la distance.

20 juillet 2010

France 24, qu’en penser, du bien du mal, de l’intérêt, de l’indifférence ?


Du bien, beaucoup de bien. Quand le défilé des journalistes se fait et que les noms sur les prompteurs sont des patronymes asiatiques, africains ou autres, et que la langue employée est un français parfait, on se dit que le terrain ne se cède que quand on bat en retraite. Comme on vient chez CNN de partout, on vient chez France 24 de partout. On y vient car on veut croire à une vision, une lecture, un prisme propre à une des patries des lumières, et on veut croire qu’elle a quelque chose à décrypter quand les autres racontent.

Un magazine sur la cuisine japonaise vue des restaurants français, c’est une façon d’avoir confiance en soi, et de revendiquer un leadership. Un magazine sur le rôle de l’Afrique, avec des interviews en français, sous titrés en anglais, c’est une confiance tranquille dans une capacité à mieux lire et traduire une sociologie. C’est refuser d’intérioriser le déclin. Un bilan journalistique à travers RSF, c’est une vision de l’éthique, the week in Maghreb, c’est un relais d’une famille de destin.

C’est une leçon de marketing incroyable. Croire en son incomparabilité, réaffirmer ses convictions, révéler ses actifs, les rendre tangibles, en faire des relais d’influence, se créer son marché et ses points de référence.

France 24 ne veut pas de Canal Sat, ni de la TNT, c’est peut être une erreur, on domine son marché avant d’aller à l’extérieur, on se crée des zélateurs et des propagandistes. On se veut fier de nos pépites pour les protéger. France 24 a potentiellement plus que d’être la voix de la France dans le monde, elle peut être une vision du monde, et ça ca se partage au cœur.


10 juin 2010

From Google to Gaga.


Most influential artist pour Times, Most creative people in business pour Fast Company, et ce devant Eddy Cue d’Apple, Elizabeth Warren d’Harvard Law, Shiro Nakamura de Nissan! il y a 5 ans Lady Gaga n’existait pas, elle était Stefani Germanotta, serveuse de 19 ans dans les clubs de New York. C’est aujourd’hui un phénomène inimaginable. Ceux qui ne l’aiment pas, « tellement moins forte que Madonna », sont ceux qui pensent que l’I Pad ce n’est pas une révolution et se demandent « si cela va marcher si bien que ça ».

Ce qu’elle a fait est incroyable. C’est une marque, elle est incomparable, elle a des actifs, une lexicologie, un style, elle devrait être une présentation de Valioo, rubrique : exemple à suivre. Elle est pluri plateforme, pluri media. 10 millions d’albums à l’heure ou la musique ne devrait plus vendre d’albums, 1 milliard de pages web vues.  Elle est une marque de style;  du design pour des écouteurs pour Monster, des appareils photos pour Polaroïd, du marketing;  des lignes pour MAC à travers un gloss qui fut le plus grand lancement de l’histoire de Viva Glam’s de MAC.

Elle est faite pour la génération Geek, le twitter de Lady Gaga a 3,8 millions d’inscrits, et 6,5 de fans sont sur Face Book, enfin elle fut l’image de Google la plus téléchargée en 2009 et Bad Romance le clip le plus écouté de l’histoire de You Tube.

Lady Gaga travaille de façon très professionnelle, elle a bâtie une task force créative, the Haus of Gaga, qui produit ses costumes et définie ces innovations comme les bustiers coniques en métal. Son image est telle que les marques se bousculent pour être placées dans ses clips.

Lady Gaga est d’aujourd’hui, elle place la philanthropie au cœur de son action, elle impose que dans ses concerts et ses tournées, ses causes soient prises en compte, ainsi dans son deal avec Virgin mobile (allez sur ladyvirgin.com) il y a eu la mise à disposition de places pour ceux qui ont effectué les fameuses 30000 heures du service civique aux US, sur un autre plan elle s’implique afin d’aider les homeless jeunes.

Le patron de Polaroïd explique qu’il a eu une telle discussion à propos de stratégie, de positionnement pour toucher les gens de sa génération, qu’il lui a laissé tout contrôle sur des gammes de produits. Elle a envoyé sa carte de visite « creative director » à son père en lui écrivant, ça y est, j’ai un vrai travail.

Et c’est une très grande pianiste, une artiste exceptionnelle, avec une culture musicale très forte, qui lâche tout, et est vraiment excentrique, n’est pas sous contrôle, totalement maîtrisée comme l’était Madonna.


3 mai 2010

USA spending.gov

Fascinant.  Les dépenses de l’état fédéral dans une pédagogie claire, facile à suivre, un petit peu comme si vous aviez votre budget personnel sur Excel. Cela va sans le dire, l’application I Phone est évidement disponible . On pourrait noyer cela dans un langage technocratique, cela donnerait l’illusion d’une maitrise technique qui vous protège, mais là aussi, il faut laisser aux gens une possibilité de rentrer dans les systèmes, afin qu’ils fassent le chemin de ce nouveau monde digital, et passent de l’incertitude au scepticisme, puis à la crédulité. Une leçon en la matière. L’évolution de  l’administration Obama sous l’influence de son premier président bloggeur, twitter, facebooker est visible. On y voit l’application sectorielle du site global http://www.whitehouse.gov. En ce domaine, le site de l’Elysée marque également une rupture très visible.

C’est réconfortant, les retours en arrière semblent impossibles.